L'artiste

Adam ADACH

Né en 1962 à Nowy Dwór Mazowiecki (PL) 

Vit et travaille entre Paris (FR) et Varsovie (PL)

Représenté par la galerie Jean Brolly, Paris (FR)

Rencontre avec l’artiste dans son atelier – 2007

Peintre, Adam Adach offre des compositions où se donnent à lire une tension entre abstraction et figuration et, iconographiquement, une dualité entre histoire individuelle de l’artiste et mémoire collective.
Une de ses premières séries picturales sur des bancs publics vides, perçus à travers un filtre vert (Banc parisien n° 1, 2, 3…, 1998) livrait une impression à la fois anodine et grave dans laquelle le temps semblait suspendu. Voulant plus suggérer que démontrer, l’artiste a ensuite opté pour la peinture d’histoire, comme on le constate dans le polyptique Dernier été (2002) où alternent représentation d’un défilé de la Minderheit, monument soviétique et personnages sur une plage. La réunion de ces évocations historiques et de ces moments de la vie quotidienne constitue sans nul doute des réminiscences de la Pologne communiste de son enfance, mais le peintre cherche avant tout en s’appuyant sur des histoires particulières à atteindre l’universel. Le diptyque formé par Bus stop et Sredni (2003), où un groupe d’individus, attendant sous la neige, fait écho aux personnages perdus dans l’immensité d’un paysage de glace, met l’accent sur la solitude et l’hostilité inhérentes à la vie urbaine et à l’espace naturel. Cette confrontation dresse alors un parallèle entre deux récits : anecdotique et global, momentané et éternel.
Dans ses tableaux, Adam Adach, a recours à un cadrage quasi photographique où ce qui n’aurait pu être qu’une succession d’instantanés documentaires prend une densité poétique : grâce à la peinture, l’image mémorielle se matérialise, se sensualise. Dans Nord-Est (2002), une mère et sa fille, de dos, contemplent une étendue d’eau et une montagne au loin. Leurs silhouettes esquissées et expressives paraissent naufragées sur ce dernier îlot de terre, baignées dans une lumière à la fois aveuglante et laiteuse. Cette atmosphère ouatée et mystérieuse exhale une certaine mélancolie qui hypnotise le spectateur.

H. C.

En savoir plus :
https://www.jeanbrolly.com/artiste/adam-adach/